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Tracer une voie vers la réconciliation dans la region de la capitale nationale: reconnaître le vérité

High rez

Le 30 septembre, le Canada célébrera la toute première Journée nationale de la vérité et de la réconciliation.

Dans cette série de blogues, nous examinerons comment Zibi tient à être un modèle en matière de réconciliation dans la région, notamment en collaborant avec des partenaires algonquins anishinàbe afin de surmonter les barrières systémiques dans l’industrie de la construction de l’est de l’Ontario et l’ouest du Québec qui peuvent nuire à la réconciliation avec les entreprises et les travailleurs algonquins anishinàbe. En étant un exemple d’engagement significatif, en appuyant les partenaires algonquins anishinàbe à faire tomber les barrières systémiques et en créant des possibilités d’emploi, de renforcement des capacités et de représentation culturelle, Zibi a créé un modèle que d’autres promoteurs peuvent suivre pour entamer le processus de réconciliation dans notre région.

Josée Bourgeois photographiée par PJ Leroux @HighRezPhoto

 


Les obstacles systémiques ont empêché les Autochtones de travailler sur leur propre territoire

Les membres de la nation algonquine anishinàbe travaille depuis longtemps dans le domaine de la construction afin de répondre aux besoins de leur famille et de leur communauté. Malgré leur expérience et leurs compétences, ils sont encore confrontés à de nombreux obstacles systémiques et administratifs, qui ont entraîné un important écart socio-économique et limité les possibilités d’emploi.

Les gens sont surpris d’apprendre qu’il y a aussi peu que 50 ans, les travailleurs algonquins devaient émigrer dans l’est des États-Unis pour travailler dans le secteur de la construction.

En 2019, Andrew Decontie et Wanda Thusky ont reçu le prix Brownie très convoité pour leur travail de décontamination à Zibi.

« La construction, j’ai ça dans le sang. Mon père travaillait dans le secteur et il a été victime de racisme. Malheureusement, bon nombre d’entre nous le vivent encore aujourd’hui », affirme Andrew Decontie, président de l’entreprise Decontie Construction de Kitigan Zibi.

« Ce racisme a forcé mon père et mes oncles à quitter leur famille pour aller travailler aux États-Unis. Bien que nous n’ayons plus à aller aux États-Unis pour trouver du travail, nous sommes encore confrontés à des barrières systémiques qui nous empêchent de travailler à l’extérieur d’une réserve et de bénéficier des mêmes possibilités que les personnes non autochtones. »

Les travailleurs algonquins anishinàbe sont confrontés à des obstacles qui ne leur permettent pas d’avoir un emploi à l’extérieur d’une réserve. Ces obstacles comprennent :

  • Barrières administratives – Les processus administratifs trop rigides font en sorte que même si les travailleurs ont la formation et l’expérience nécessaires, ils ne peuvent pas obtenir les certifications professionnelles pour obtenir un emploi.
  • Barrières professionnelles – Les règles traditionnelles stipulent que les heures travaillées dans une réserve ne sont pas reconnues pour l’obtention d’une certification professionnelle, ce qui fait en sorte que les travailleurs algonquins anishinàbe ne peuvent pas se trouver un emploi à l’extérieur d’une réserve.
  • Barrières industrielles – En raison des préjudices et des stéréotypes, les entrepreneurs non autochtones hésitent à embaucher des travailleurs autochtones pour le processus de formation d’apprenti, ce qui signifie que ces travailleurs sont laissés pour compte.
  • Barrières internes – Le triste héritage des pensionnats et du racisme a laissé des générations d’Autochtones avec des limitations bien ancrées, comme la pauvreté, des problèmes d’estime de soi, des troubles de dépendance, un choc culturel, des barrières linguistiques, du racisme. Ces limitations ont empêché bon nombre d’Autochtones, hommes et femmes, de suivre la formation et de faire les tests nécessaires pour obtenir une certification.

Andrew Decontie et son épouse, Wanda Thusky, qui est également sa partenaire d’affaires, ont décidé de s’attaquer à certaines de ces barrières. Leur entreprise a recruté, formé et embauché des gens de métier algonquins anishinàbe dans le cadre de divers contrats, notamment les travaux dans la communauté Zibi, grâce à des partenariats entre les secteurs privé et public.

L’entreprise a aussi demandé et obtenu du financement du gouvernement du Canada pour créer le projet sur le Sentier vers le renforcement de la main-d’œuvre algonquine anishinàbe (SRMAA). Ce projet permettra notamment d’établir un répertoire de travailleurs algonquins Anishinàbe qualifiés pour faciliter le processus de recrutement de ces travailleurs dans le cadre de projets de construction et de remise en état sur le territoire algonquin.

Bien que ces initiatives soit un pas positif pour notre région, il reste encore beaucoup d’obstacles à surmonter pour aider les entreprises et les travailleurs algonquins anishinàbe à assurer librement leur développement économique, social et culturel, comme indiqué dans la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA).

Dans notre prochain article de blogue, nous traiterons du rôle que le secteur privé peut jouer pour ouvrir la voie vers la réconciliation. 

 

 

 

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